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haine cordiale (ryuu)
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C’est sur le rythme d’une musique entrainte qu’elle avait quitté sa chambre, une fois ses préparatifs achevée. Dans l’idée, elle explorait les alentours à la recherche d’une personnalité familière pour en décrocher la récompense d’un sourire reconnaissant. Mais étrangement, la réalité s’avéra abruptement différente. Sa chanson s’atténua, de larges notes à un murmure doucement étouffé par l’agacement.

Ryuu n’était pas là. Il n’était nulle part. D’excitation, elle avait frappé aux chambres, dérangé ses congénères, traversé la moitié des bâtiments jusqu’à la porte verrouillée de la bibliothèque où il avait prétendu être. Elle soufflait d’impatience, tisanes en main, louant silencieusement le sort lancé pour en préserver la fraicheur - ou plutôt, la chaleur nécessaire. Il ne lui fallut pas moins d’une demi-heure pour arriver à la salle commune où la silhouette familière de Ryuu se dessina, ombre aveuglante dessinée par les rayons crépusculaires d’un soleil orangé.

Ses yeux se plissèrent, lippes soutenant la forme d’un sourire satisfait : quoi qu’il en dise, elle l’avait trouvé. Visage penché sur des notes, certainement fier de l’avoir ainsi faite tourner en bourrique, elle affichait la légèreté insouciante d’une personne inconsciente du sarcasme dominant. Plus tôt, ils s’opposaient farouchement dans leurs autorités, l’insolence d’un élève téméraire opposé aux désirs protecteurs d’une préfète concernée. D’impulsivité, elle avait glissé, menée à la baguette - littéralement - par les instincts belliqueux de sa personnalité chaotique.

Elle n’avait rien contre lui - d’ailleurs, elle n’avait jamais rien eu contre lui : par deux fois, Ryuu s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Sa colère explosive n’aidait pas, mais en dépit de la haine qu’il semblait lui vouer, Akina enduisait ses paroles d’une indifférence au monopole de ses actes. L’oeil torve, elle s’avança vers lui, cherchant à comprendre à l’appui d’un regard soutenu, ce qu’il pouvait bien éprouver en l’instant.

Quelque chose était arrivé, dans la soirée - elle le savait, car son carnet de notes indiquait “retenue quotidienne, tous les soirs” - sans qu’elle ne mette la main sur la raison. Une colère grondait au fin fond de ses entrailles, ternissait la pureté de ses sentiments narcissiques pour la tourner vers une entité dont elle ne se souvenait plus du visage. Ryuu, à quelques centimètres, abordait le profil parfait du fautif - colère bouillonnante, retenue par le peu de bon sens d’un garçon intelligent.

J’ai apporté une tisane pour le nez, dit-elle avec un sourire fier.

Elle déposa la tasse sur le coin de son bureau et prit place sur la chaise voisine. Son regard resta braqué sur sa silhouette avec une curiosité presque malsaine. Interloquée par l’instant, elle ne résista pas au désir brûlant de lui poser une évidente question, soutenue par l’innocence d’un esprit assez lunatique pour éluder les raisons de sa propre culpabilité.

Il t’est arrivé quelque chose ? Tu as l’air à cran.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Les baisers que tu échangeais avec lui avaient beau te faire saliver, tu perdais un temps précieux sur tes études; et tu te voulais fièrement au sommet des classes; alors il te fallait bien trouver des moments studieux - peut-être n’était-il pas encore venu ce soir et tu l’attendais sagement dans la salle commune, votre lieu de rencontre et votre scène d’amour. Alors te voilà penché sur tes bouquins, révisant, apprenant, anticipant les prochains cours théoriques; histoire d’avoir le coeur léger lorsque tu retrouveras ses bras et que tu devras faire face au jour le lendemain. Tu avais quitté le dortoir, avec la désillusion de ne plus le retrouver jamais.

Akina t’avait quelque peu dérangé dans ta concentration par quelques origamis distrayants, la voilà vraiment face à toi avec sa fameuse tisane; tu hais pourtant la tisane. Tu préfères le thé, corsé - du moins tu en aurais eu besoin à ce moment là - ou plus doux et vert; peu parfumé. Mais c’était une tisane dont l’odeur des plantes arrivait déjà à tes narines et te voilà les sourcils froncés à l’idée d’en boire; vraiment, qui aime la tisane ? et une tisane préparée par Akina; tu t’en méfiais légèrement. Pas que tu ne lui fasses pas confiance, mais elle avait toujours eu des idées déplaisantes; ce qui était dommageable vu le potentiel visuel qu’elle dégageaient, vous auriez fait un couple étonnant pour le public et c’était tout ce qui t’importait : l’image que tu renvoyais. Mais l’avoir à ton bras t’en donnait des sueurs froides.

J’ai apporté une tisane pour le nez.

Oui, tu la vois et la sens alors tu poses tes feuilles sur la table tandis que tu regardes celles dans la tasse lorsqu’elle la pose près de tes affaires. Tu les ranges d’ailleurs car elle et ses gestes brusques auront vite fait de déverser l’eau chaude sur tes notes.

Il t’est arrivé quelque chose ? Tu as l’air à cran.

Ta tête se penche sur le côté, tu n’es pas sûr de la visée de sa question; depuis quand s’enquiert-elle de tes états d’âme ? Tes paupières clignent un instant comme les ailes d’une coccinelle puis réponds :

« J’étais en plein chapitre sur l’histoire de la magie, mais j’ai la vague impression que tu me refuses un avenir studieux. »

Tu t’enfonces dans ta chaise, un coude sur le dossier; et tu te tournes vers elle; faussement las, faussement désintéressé par sa venue. Tu étais peut-être; au fond de toi; assez content d’avoir une pause après ces heures de labeur. « Qu’y a-t-il dans ta tisane ? Vas-tu me faire pousser des bosses avec tes plantes ? » lances-tu. « Honnêtement, tu en aurais besoin. » Un clin d’œil et une oeillade à sa poitrine, sans honte aucune. « Et en quel honneur ai-je droit à une douce attention de ta part ? Je te préviens, je pourrais m’y habituer très vite, à ce que tu prennes soin de moi, Akina-kun. »

Tu lui adresses un tendre sourire, car au fond, tu aimes lorsque les gens se soucient de toi et prennent soin de ta personne; et tu ne serais pas contre un peu de douceur aujourd’hui et les autres.
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C’est avec un air entendu qu’elle hocha la tête, fausse docilité tâchée de cruauté : ses études lui importaient peu, et bien qu’elle s’y attèle aussi sérieusement que l’incombaient son sang et son rôle de préfète, l’idée de ployer sous les attentes des années à venir lui était intolérable. Rien n’était, à son sens plus important que le présent—car ses souvenirs, pas plus que les projets à venir, ne lui procuraient autant de bonheur celui-ci.

Elle observa Ryuu, les airs condescendants qui s’alliaient un peu trop parfaitement avec ce visage de porcelaine et réalisa combien, dans ses élans de colère, les traits du dragon pouvaient se transformer. Elle détailla l’expressivité absonce qu’il filtrait d’une main de maître ; cherchant à voir, au moyen de sa clairvoyance, entre les écailles méfiantes d’un être unique à cet univers.

Dans cet instant de silence, alors qu’elle luttait contre ses véhéments désirs de lui arracher ce doux confort, elle prit conscience de la si profonde nature qu’il pouvait bien déceler—lui, en lequel elle ne voyait que la personnification béotienne d’un simple volcan. Il n’y avait pas en lui que des élans de colère, et loin des regards, le partage tactice de leurs instants de douceur se suffisait à lui-même—ils pouvaient se comprendre.

Elle frôlait des désirs empathiques, lunatique préfète pour qui rien ne semblait compter ; et l’insolence de cette liberté exacerbait la haine de chacun à son égard. Au sommet de la montagne, elle expérimentait la toute dépendance de sa solitude, car il existait tant de personnes dont elle apercevait le coeur, sans jamais en toucher les rouages. Il y avait une si grande foule qu’elle en perdait de vue les visages, et toutes les expressions du sien en devenaient abstraits.

Juste de la tisane, elle rétorqua d’une voix presque douce. D’un délicat geste de baguette, elle souleva quelques gouttes de la tisane de Ryuu pour les faire flotter jusqu’à sa bouche—les déposant, goutte à goutte, sur sa langue tendue. Un sourire presque sincère amena la conclusion de cette brève démonstration : elle tira une chaise à elle avec la même dextérité magique, formule à peine soufflée, et prit place aux côtés de Ryuu.

Avec les soins annexés par ce moment folklorique qui unissait de si lointaines entités, elle s’installa sobrement, boisson serrée entre ses délicates paumes—et coula ses prunelles ambrés vers le visage du garçon aux cheveux cendrés.

Je manque de poitrine ?

Les yeux baissés vers elle, la préfète rétorqua avec l’innocence presque déprimante d’une demoiselle incapable d’en ressentir de honte. Son corps avait beau présenter les symptômes d’une santé parfaite, elle y était indifférente—et maudissait, par quelques journées de dure labeur, la fragilité de sa condition féminine. Si ce n’était pour tenir un sabre, les formes de son corps la laissait de marbre ; et c’est cette nature si sauvage qui les embellissait.

Peu importe. C’est de muscles dont j’ai besoin, et toi aussi, à première vue.

Elle détailla chaque courbe de son corps avec l’oeil attentif d’une sportive concernée. Si elle sentait frémir les désirs instinctifs imposés par la vue d’une pareille silhouette, elle y demeurait étrangère. Sa main se détacha de sa boisson bien entamée pour tâter, du bout de l’index, le bras du jeune Fujiwara—tarissant la suffisance de son visage, au profit de la surprise.

Tu es plus fort que je ne le pensais.

Elle sourit, tout aussi satisfaite qu’interloquée par ses mystérieuses remarques. Une fois encore, elle s'émerveilla de toute la complexité d'une personnalité qui s'exhortait à cacher au monde, comme si entre tout, seule la sincérité abrupte de sa colère portait le moindre intérêt à ses yeux. Sans détacher son regard de lui, mais marquant à nouveau la distance en ôtant sa main, elle poursuivit.

Va savoir, une envie soudaine. Pourquoi ? Tu aimerais, que je m’occupe de toi ?
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Un sourire frôle tes lèvres lorsque cette tempête explosive semble se calmer, lorsque ses fesses ont enfin toucher le bois d’une chaise, lorsqu’il est temps pour toi de jouer les dragons d’eau douce, le beau séducteur; de lui montrer que tu n’es pas qu’une explosion de lave; mais un dragon de feu qui boue l’eau. « Tu aurais pu faire du thé. » rétorques-tu simplement.

Je manque de poitrine ? Peu importe. C’est de muscles dont j’ai besoin, et toi aussi, à première vue.

Ta tête se penche sur le côté et tu la hoches simplement. Tu n’as jamais été attiré par les fortes poitrines, mais n’était-ce pas le principe même d’un homme que d’apprécier les formes féminines bien dessinées ? Tu t’accrochais à cette vérité stéréotypée pour ne pas perdre pieds dans ce qui te semblait être, ta plus grande tare; ta plus grande défaillance. Alors que ses yeux te détaillent, tu prends le soin de t’enfoncer encore un peu dans ta chaise et adopter la pose du bel éphèbe; et ton bassin s’avance sensiblement, ton coude rencontre la table et tu poses ta joue sur la main; ton autre bras pend sur le dossier; et alors qu’elle tâte ton bras, tu bandes les muscles et tu attrapes ses doigts; d’un geste délicat et tendre.

Tu es plus fort que je ne le pensais.
Et tu as les mains plus douces que je ne le pensais. Tes entraînements au sabre n’ont pas encore porté ses fruits.

Tu lui rends son sourire alors que tu lâches sa paume. « Tu ne t’entraînes peut-être pas suffisamment comme il faut, Minami-kun, veux-tu que je t’apprenne ma méthode Fujiwara ? Je veillerai à ce que tu gardes tes formes malgré tout, elles te vont bien, je crois. »

Et puis tu te redresses finalement pour attraper la tasse qui fume encore; tu aimes tes boissons brûlantes; alors que tu humectes tes lippes des plantes infusées, tu retiens une grimaces. Décidément, tu préfères le thé.

« Qui ne voudrait pas que tu prennes soin de lui ? » Tu croises les jambes finalement, les yeux rivés dans les siens; tu détailles le tombé de ses cheveux, devant son visage; tu voudrais lui remettre la mèche derrière l’oreille. « Mais prendrais-tu vraiment soin de moi si tu le voulais ? Parce que tu commences mal.»
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Le frottement de deux égo laissait flotter l'électrisante sensation d'une tension ambiante, forçant tes sens dans la désagréable attente d'une trahison envers cet instant. Une trahison, te força-t-il à admettre, qui ne viendrait sans doute jamais. Malgré cela, une remarque troubla ce respect silencieusement acquis, ôte les traits apaisants de ton doux visage et ton contrôle s'amenuise, laisse paraître la même surprise qui précédait vos précédents désastres.

La mémoire te revient, humiliante répétition couronnée d'une indiscutable satiété—et ses iris suffisants, de leur seule existence, trahissent toute sa clairvoyance. Ryuu t'a déjà un peu trop bien cerné. Et pourtant, la douceur de son éloquence semble contenir ta hargne ; cette galanterie, presque trop naturelle, superpose ta colère d'une modeste docilité.

Revendiquée par la patience, tu te laisses bercer de la dangereuse chimère d'une entente mutuelle. Ses doigts parcourent ta peau, sobre juge d'une féminité dont il est le premier à avoir conscience—et le verdict offre à ton visage le baume d'un délicat sourire. Appâtée par l'irresponsable satisfaction d'un sincère compliment, tes muscles se détendent ; ton visage se redresse, encadré de ces mèches d'or qui te paraissent désormais bien plus belles.

Masquez votre amour perfide d'une aveuglante apparence, récites-tu à voix basse. Dans ces pupilles rares de couleur se reflète le visage de Ryuu ; et sa beauté, en cet instant, te semble irrécusable. Soyez discrètement trompeur. Abrupte conclusion qui t'échappe, ton visage attristé à l'idée de voir disparaître les marques de cette divine comédie.

Quoi de mieux, avais-tu jugé, que les écrits comiques d'un célèbre dramaturge pour marquer le deuil de cet idéal ?

D'avarice, tes yeux parcourent une ultime fois les formes de son corps, prenant conscience de la finesse qui le régissait. L'impulsivité menaçante du dragon éludait l'apparente délicatesse de son être, et cette habile tromperie témoignant de la digne éloquence d'un empereur héritier. Le reptile farouche des heures précédentes, dont la trouble image s'imposait à tes mémoires, te semblait fabuliste. Cloîtrée sous le voile d'une ultime méfiance, l'insatiable renarde habilla son visage d'un poli sourire.

Je suis bien assez forte, une sincère vérité, libérée dans un souffle, emporta les restes de cette fragile entente. En y repensant, toute la sérénité du moment n'avait été qu'illusoire ; et il demeurait en ton esprit l'incessant cliquetis des aciers mortels, t'arrachant au silence. Tu adresses une brève pensée au chef Fujiwara dont tu admirais l'envergure du talent—mais apprendre de ses enseignements, une fois encore, te semblait dérisoire ; pour atteindre le paroxysme de ton talent, tu réfutais la simple pensée d'un art martial unique.

De ce songe solitaire te vint l'absolue conclusion que tu n'appartenais pas à son monde—une évidence brutale que tu constatais un peu plus brutalement au fil de vos échanges.

Et pourtant, à tes instincts maternels, la douceur du dragon semblait faire écho.

J'apporte le chaos, tu avoues, embrassant son regard. Pas la douceur à laquelle tu aspires. Mais ça me fait plaisir. Tu es le premier à me regarder de la sorte, Ryuu.
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Ryuu Fujiwara
Ton corps s’allonge sur la chaise; qui devient trône, lorsqu’Akina te regarde, oh tu chargerais tout l’apparat du monde pour ses beaux yeux sur tes épaules, si cela te faisait paraître plus joli encore. Car après tout, tu restes un être vaniteux qui n’a de cesse d’exister que lorsque les autres te remarquent; et quoi de plus grand, qu’elle qui te fait grâce de ses iris. Et alors que tes yeux ont fini leur course sur son corps oh généreux, beaucoup plus qu’elle ne le croit (ou te fait croire); la voilà lancée dans la récitation d’une pièce dont tu n’as que le goût amer de l’ignorance en bouche. Tu as beau être érudit, Ryuu, tu n’as pas encore la prétention de détenir tout le savoir littéraire du monde; d’autant plus que Shakespear n’est pas ta plus noble référence; sans doute parce qu’il ne décrit que trop bien la folie de ton sang; ou la cruelle vérité ? Ou est-ce cruel parce que vrai ?

Tu chasses l’idée de ta tête en la secouant et puis tu avances ta chaise pour que tes genoux puissent toucher les siens; pour que lorsque tu lui parles, ton souffle l’atteigne alors qu’il est encore chaud de tisane. Tu reprends ta tasse, bois encore une gorgée. Tu videras le liquide qui tournera sans doute dans ton estomac cette nuit tant le goût te répugne, mais tu le feras, pourquoi ? Oh, parce qu’elle l’a fait.

Je suis bien assez forte.

Tu lui souris, tu ne saurais dire s’il est sincère ou compatissant, mais tu souris avant de reprendre une gorgée, oh si mauvaise tisane, elle te punit pour ton hypocrisie. Alors tu poses la tasse sur la table et caresses son genou du tien; ou plutôt tu frôles son os, alors que ta cuisse s’écarte, laissant ouvert le champ des ouvertures hum, te voilà grand mâle, posé sur son trône, et cette image te plaît tant, les bras croisés sur ton torse. « Tu es forte, Akina, parce que tu le crois, mais pour être honnête, tu es loin de la force que tu recherches. » Parce que c’est une femme, parce qu’elle sera toujours abattue par les hormones, parce qu’elle doit porter la vie et ne pas l’ôter, parce qu’elle et pas il; parce qu’elle ne sera pas plus libre que toi aux mains déjà menottées. « Parce que tu resteras une de mes faiblesses… »

Tu ne sais si tu dois rire ou tenter de garder le sérieux face à cette phrase, mais enfin tu te relâches, oh ce n’est qu’Akina, alors un léger rire s’échappe de ta bouche qu’une main cache avant que tes iris ne se posent à nouveau sur ce corps que tu pourrais désirer… tu le désires sans doute déjà. « Sois chaotique, elle est là ta force, celle qui te rend belle et complexe; celle qui me plaît je crois. » Tu épouses ses yeux et lui offres un sourire plus doux, plus calme. Tes doigts courent lentement vers les siens à nouveau, tu as le sentiment de ne pas vouloir la quitter en cette soirée qui devait être studieuse, mais peut-être peux-tu te concentrer sur elle et son désir d’attention, tu seras tout à elle si elle le souhaite, tu finiras même la tisane. « Tu es parfaite quand tu es imprévisible. Imprévisible moi ce soir alors ! »
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Si j'étais aussi forte que je le voulais, je ferai ployer l'univers.

C'est un contact qui force tes sens à la méfiance, une proximité un peu trop soudaine pour que tu n'en captures l'intérêt. Une douce chaleur qui te prend de court, la sensation est bien trop faible pour que tes instincts voraces n'en soient perturbés—et cette façade imprévisible, comme il semble l'apprécier, prend d'assaut la surface de tes pupilles diluées de tolérance.

Endormie par la seule expression de la douceur, tes serres se tordent par l'impulsion fulgurante de ta colère—et tu vois, dans l'ironie passée jusqu'ici sous silence, quelques flammes crépitantes à la condescendance. Ce n'est pas une quelconque sentimentalité qui malmène tes pensées de glace, mais l'espoir d'une humanité enfouie derrière ton illustre ataraxie.

Et si j'étais aussi forte, cette vie me dégoûterait, elle confesse, un souffle presque coupé d'une rage bouillonnante que tu diriges vers des cieux immuables—car tu refuses, une fois encore, de gâcher le début de cette sordide histoire.

Fujiwara, comme un empire ; et tes mains témoignent de la douceur d'un instant qui ne devrait jamais t'être permis. Ryuu, comme un dragon déchu, l'espace d'un caprice, d'une voûte céleste qui te restera fermée—et ce contraste censure tes pensées d'un profond désir de possession. Le monde semble s'être fourvoyé, s'il estime pouvoir échapper à ton avarice ; Ryuu s'est peut-être égaré, s'il cherchait le confort offert par une proie inoffensive.

D'arrogance, sans doute, l'humour hache le délicieux vortex de votre intimité et ta lucidité te revient comme un instinct, le poil hérissé de méfiance—tes certitudes animales semblent mener la distance. La sincérité atteint son paroxysme, mais tu t'es déjà soustraite au voile d'un charme incessant. Des doigts plus crispés, ils rompent la douceur tentatrice que sa dualité te fait découvrir et vos regards se croisent une ultime fois.

La perfection me dégoûte.

Le ton tranchant de ta voix qui s'éveille, et cette féminité tant louée a finalement ployé le genou. Le soleil se couche, enfermant la pièce dans cette dangereuse teinte rougeâtre—et il n'y a pas que les astres qui en appellent au rouge de la colère. Tes bras le capturent, une force étonnante, aux limites pourtant si marquées—et le bout de ton nez s'approprie la chaleur de sa nuque. Féline, tes crocs saisissent promptement son oreille pour le punir d'insolence, et la morsure laisse couler quelques gouttes d'un sang royal.

Tu es un peu trop parfait, Ryuu. Laisse-moi y remédier.

Le temps est marqué d'un gloussement morbide, et d'un coup de langue, tu captures les perles écarlates encore chauffées par cette colère qui sommeille. Alors, ton visage se recule ; affalée sur lui, une proximité sur laquelle tu as désormais la main mise, le bout tes doigts vient caresser son lobe mutilé. Sa confiance n'en sera certainement jamais ébranlé, mais tu profites de la sensation rassurante d'une domination passagère.

Tu fais un parfait empereur, Ryuu. Mais tu me plairas davantage quand je te laisserai en proie au désespoir. Ni maintenant, ni demain, mais un jour, nous marquerons cette tragédie ensemble.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Si tu revêtais l’image d’un dragon, tendrement appelé de la sorte par ton sang, serait-elle alors, face à toi, ton reflet féminisé ? Tu te plais à la voir couverte d’écailles aux teintes menaçantes; aux miroitements précieux et au halo ondoyant. Et la voilà qui se réveille de ton charme, tu as contenu son éruption assez de temps pour te sentir superbe; et tu t’enfonces encore un peu dans ton siège qui ne se départ pas de son image de siège royal, oh serait-elle courtisane ou déjà reine avec toi ?

« Oh alors tu avoues aimer ta part de faiblesse hum »

Et lorsque le soleil rougit la pièce, tu la vois s’enflammer. Tu ne sais pas si le spectacle t’exalte ou s’il t’effraie; il te fascine en tout cas, et elle se transforme en dragonne dont le mouvement reptilien capture ton attention et tes désirs; elle se faufile contre toi; sur toi et tes bras l’enserrent, puisse-t-elle ne pas se faufiler en dehors, alors tu serres plus fort tandis que ta tête se plie à ses caprices, tu lui offres ta nuque et ta gorge, ta jugulaire et tais ta mâchoire; tu fermes les yeux dans l’attente d’une délivrance jouissive mais seuls coulent ton sang maintenant libre de sortir; le rouge vient presque tacher ta chemise si elle n’avait pas bu comme un vampire ce qui fait de toi un humain. Tes sourcils se sont froncés mais tu n’as pas défait tes bras, ils caressent ses flancs pour la placer plus confortablement sur ton corps tendu par la surprise - peut-être l’excitation aussi. Un râle se fait entendre, tu ne saurais dire si la colère monte, l’ennui ou le jeu ; alors tu préfères lui adresser un sourire en coin avant de montrer tes crocs et lui rendre la pareille. Plus fort. Plus vorace. Plus viril ? Tu sens sa peau crisser sous tes dents et ça a le goût de l’interdit; une main quitte son dos pour attraper ses cheveux et les empoigner; le feu monte trop vite en toi. « Je ne désespérerai que d’une chose, c’est que tu ne penses plus à ce but; pense à moi Akina, à moi et ma destitution, car je t’attendrai. Aiguise tes canines la prochaine fois. Manger de la viande crue aide. » glisses-tu au creux de son oreille meurtrie. « Tu veux bien porter des boucles d’oreilles demain ? Tu seras parfaite avec cette balafre. »

Oh comme tu aimerais qu’elle exhibe ta marque ornementée par une douce pierre scintillante. Tes lèvres luisent d’une salive trop animale pour ne pas refléter le désir que tu as de l’embrasser, mais tu es aussi dragon qu’elle, tu ne veux pas risque, pour l’instant, de perdre encore un peu plus de peau.
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J'en ai assez, Ryuu
Assez d'attendre l'approbation au nom d'un genre indigne d'intérêt
J'en ai assez, Ryuu
Assez de cette condescendance qui limite toute ma vie oui assez de tes regards et de ces contacts un peu trop ambitieux comme si tu n'en avais jamais
Assez, Ryuu
Assez de cette docilité qui me fait trimer, assez de cette étiquette absurde d'une abstinente préfète quand je ne rêve que de faire cesser tous ces tambours qui hurlent dans ma tête oui
Assez, par pitié—et le bout de mes doigts caresse l'écoulement vermeil de mon ichor sacré. Mes iris troublés par l'ilotisme, je traîne ce désir de me laisser vider, épouser la sensation tant attendue d'une échéance unique mortelle et regrettée.
La mort me tend les bras, mais je ne sens que les tiens
Cette chaleur dangereuse, haine diluée dans une luxure partagée comme si tu avais mis un terme à des siècles d'innocence et je me sens profanée de tes marques et je comprends au contact simple de mes phalanges sur cette plaie
Comme le sceau d'une promesse que je ne réserve qu'aux anges
Ce ne sera jamais assez.

Oh que oui laisse-moi en porter je—

Ma voix trouble, accalmie tourmentée par un vent qui accélère et les cieux s’obscurcissent,
Pas à pas, le rythme de ma respiration s'intensifie
Et ma vue se voile comme l'amorce des cumulus grisés de menace
Vaincue ?
Non, pas tant que respirer me sera permis alors trouve ce putain d'air et ne te laisse pas happer par cette haine qu'il fermente en toi cet insupportable gamin que tu traites d'empereur comme si l'abstrait concept de son règne pouvait justifier ta lâcheté
Non, bats-toi, choisis ta façon de crever
Non, et mes paumes éjectent son corps loin de moi, forcent ses avides serres à lâcher l'emprise sur ma cascade dorée qui n'appartient pas à cet immonde succube. Non, le dragon élancé ne pourra jamais qu'agripper cette onirique douceur sans jamais se l'approprier non,
Je ne serai jamais tienne—mais comment me le prouver ?

Solitude -
après le feu d'artifice
une étoile filante.


Des mots, des mots, des mots
Respire, trouve quelque chose—respire, ne te laisse pas emporter.
Crise sans angoisse, respiration saccadée
J'imagine une eau ondulante, l'interminable sentier tracé par les profondeurs j'imagine, quelques barques engagées dans une paisible entreprise. Le doux parfum marin se mêle aux bouffées rassurantes d'une journée d'automne et ils s'enfoncent, battent la mesure, pagaient dans ce royaume aquatique qui réside dans ma tête.

Souffe le vent d'automne
nous sommes vivants et nous pouvons
nous voir
toi et moi


J'imagine, quelques mois rembobinés loin de l'hypocrite printemps
Loin, avant que tout n'éclate avant même l'avènement de ma folie qui se devait passagère oh, depuis quand me suis-je permis d'en accepter l'existence ?
Fins acteurs, mes doigts s'écoulent pour ordonner de nouveau mes cheveux
Piètre menteuse, mon regard a perdu le firmament des mensonges enchaînés
Lasse, de faire semblant d'aimer.

Longue nuit, m'exprime-je enfin, la voix lointaine.
Le singe rêve: moyens d'attraper
La lune.
 

Dans une délicatesse damnée jusque dans mes instincts, je romps la distance, vole l'intimité de son visage dont je caresse les traits.
Oh, si cette nuit pouvait cesser, si les mots du passé suffisaient à couvrir ma honte
Si l'un comme l'autre, marqués de souillure, poussés au vice
Si tu pouvais me faire oublier ce que tu as gravé en moi comme la marque animale d'une imperfection que je répugne pourtant oh,
Et si cette nuit pouvait ne jamais s'arrêter

Je n'oublierai pas cette promesse.

Et que j'aimerais, pourtant, car c'est ainsi que je subsiste, un équilibre qui repose sur ma propre démence et ça paraît ridicule sans doute
Dis-moi, à quel point suis-je donc dévastée ?
Léchés par des flammes, souvenirs réduits au néant ; purgés d'amnésie cet esprit qui cherche le paroxysme du mal
Mes larmes grésillent en éteignant les braises.
Prunelles anhydres cette fois, je parais insensible
Un pas après l'autre, dans les ombres
Je m'extirpe, juste pour cette fois, de ces lieux maudits par un instant que l'on oublie pas.
Ryuu Fujiwara
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Age : 18
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Orochi
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Tu laisses sa démence plaider à la place de ses désirs et tandis qu’elle récite des vers, comme des vagues sur les falaises - ou comme un vieux charme de sorcière - tu t’enfonces encore un peu dans ton siège qui n’a d’or que les allures; il est aussi dur qu’il en l’air; il ne brille pas autant qu’un roi mais tu t’en contentes alors qu’elle s’extirpe de tes bras sinueux; laisse passer le vent entre vous et l’alchimie s’envole en fumée.

Elle restera belle dans la nuit, folle au lever du jour; comme un nouveau conte que tu te plairas à raconter plus tard; ton conte à toi, ta princesse d’une nuit.

Sa fierté a beau combattre sa féminité - les deux se conjuguent - elle n’en reste pas moins délicate comme la pivoine rouge; si fragile, instable; et si elle arrive à marcher sur ses deux jambes, toi tu la rattrapes pour baiser sa joue de tes lèvres chaudes quoique réservées; pour elle, pour ne pas la brusquer, pour ne pas la déséquilibrée (peut-être que si).

« Mets les vertes, elles sont superbes sur toi. » glisses-tu à son oreille ruisselante. « Repose toi bien, je vais rester ici. » Et attraper la lune par la fenêtre; du bout des doigts.

F I N
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